CORECOHF
Conseil Représentatif de la Communauté Haïtienne de France
À PROPOS DU CORECOHF
Il n’a pas toujours été facile de parler de « Communauté haïtienne de France ». Elle n’existe pas parce qu’elle n’est ni visible, ni dynamique pour certains. Elle existe mais on confond dynamisme communautaire et communauté pour d’autres. Les deux visions conduisent à des travaux plus ou moins importants pour vérifier le concept.
Pour concilier les points de vue, nous essaierons de ré-esquisser le mouvement vers la difficile création de la communauté haïtienne, expliquer les causes et les étapes de ce mouvement pour le moins chaotique. Nous essaierons de voir en quoi le CORECOHF peut être la structure de cristallisation de la communauté haïtienne de France, mais aussi l’aiguillon pour une fédération des communautés haïtiennes expatriées dans le monde. C’est une manière de questionner l’intérêt de faire Communauté dans l’optique d’une Communauté de destins à la faveur d’une communauté haïtienne de France aboutie.
LE CORECOHF, OUTIL DE CRISTALLISATION DE LA COMMUNAUTÉ HAÏTIENNE DE FRANCE, L’AIGUILLON DE LA FÉDÉRATION DES COMMUNAUTÉS EXPATRIÉES HAÏTIENNES
Le CORECOHF, outil de cristallisation de la communauté haïtienne de France
La communauté souffre effectivement de morcèlement. Il faudrait mettre d’accord tout le monde en rassemblant les différents morceaux pour constituer un tout cohérent. On n’est pas communauté quand on est que partie. C’est dans ce contexte qu’une réflexion a été conduite pendant plus de cinq ans pour la création du Conseil Représentatif de la Communauté Haïtienne de France dont les objectifs à long terme c’est de faire amender la constitution en vue de:
- faire accepter la double nationalité par l’Etat haïtien
- exiger le droit de vote pour les expatriés haïtiens
- candidater en vue de la représentation des expatriés aux deux chambres (2 députés, 2 sénateurs)
- obtenir que le ministère des Haïtiens vivant à l’extérieur soit dirigé par un expatrié ou une expatriée élu (e) par ses pairs
- constituer un fonds de développement pour les grandes régions d’Haïti. Ce fonds sera géré par le ministère des Haïtiens vivant à l’étranger. Le ministre sera un chargé de mission qui sera évalué
Ce sont là les revendications de toutes les parties de la communauté dont la partition favorise et favorisera l’insatisfaction. Or, que veulent-elles dire, ces revendications ?
Un aiguillon pour une fédération des communautés haïtiennes expatriées dans le monde
La représentation implique la démonstration de la chose à représenter. On s’est posé alors quelques questions quant à la réalité de la communauté dans ce qu’elle a intrinsèquement de morcelé.
Les caractéristiques linguistiques, physiques, le partage d’une histoire commune ou même la trajectoire anthropologique constituent-ils les éléments indiscutables d’une communauté s’ils ne sont pas mis en valeur par ceux qui jouissent de toutes ces caractéristiques dans un espace dynamique? Si d’aucuns argumentent leur trajectoire anthropologique et les autres les caractéristiques linguistiques ou physiques ne se rendent-ils pas invisibles justement par ce morcèlement, par cette balkanisation ?
On pourrait comprendre dès lors que toute représentation de la communauté ne peut être que partielle. Il n’est pas étonnant que malgré les mille initiatives entreprises pour la rendre visible, aucune n’avait pour objectifs de la « représenter en intégrant toutes ses composantes ». Malgré les initiatives entreprises, on laisse penser qu’il n’y avait rien à représenter. Ce n’est pas la vision du CORECOHF compte tenu de ce qu’il sait du bienfait de la synergie.
En effet, le Conseil Représentatif de la Communauté Haïtienne de France est le résultat d’une longue et harassante concertation. Malgré la mauvaise foi ambiante, il a fait preuve de patience et de pédagogie. Il a conscience de sa noble mission qui confine à l’intérêt supérieur de la communauté haïtienne de France, et au-delà.
Une communauté de destins
Nous sommes en effet une communauté de destins malgré des particularités évidentes. C’est sans doute l’ensemble des éléments qui constituent la communauté qu’il faut prendre en compte pour refuser les rejets. C’est en les intégrant que nous pouvons parler de communauté de destins et que nous nous donnons une chance d’être entendus. Ici est le défi que le CORECOHF doit relever après celui de sa création.
Il s’affirme déjà comme l’outil de cristallisation qui manquait aux démarches antérieures. Maintenant, il doit convaincre du bien fondé de :
- institutionnaliser une journée de la communauté haïtienne afin de trouver cette synergie tant recherchée par la PAFHA, mais d’une manière plus globale pour faire tomber les suspicions
- organiser le dîner annuel de la communauté pour trouver des mécènes, des soutiens financiers en vue de financer les projets des acteurs de la communauté si ces projets ont une traduction réelle dans la vie des Haïtiens vivant en Haïti (voir les statuts)
- exporter nos bonnes pratiques dans les autres communautés haïtiennes expatriées, en vue de la création de la fédération des communautés haïtiennes expatriées, plateforme sans laquelle il sera quasi impossible d’atteindre tous les objectifs fixés au départ.
VERS LA DIFFICILE CONSTRUCTION DE LA COMMUNAUTÉ HAÏTIENNE DE FRANCE
Un historique du CORECOHF
Rappelons que le CORECOHF est le fruit d’une longue concertation. La réflexion, qui a donné lieu à sa création, avait donné lieu à de multiples réunions avec les acteurs les plus en vue en 2015. La plus importante avait lieu le 14 octobre 2017 à la maison des associations dans le 17e arrondissement de Paris, à la maison des associations (photos et procès-verbal).
L’outil de cristallisation est là depuis. Le conseil représentatif de la communauté haïtienne de France (CRCHF) a été créé officiellement Le 3 mars 2018 à 10h à la maison des associations du 14ème arrondissement, 22 rue Déparcieux, 75014 Paris, à l’issue de son assemblée générale constitutive. Madame Marie Michelle LEGRAND fut élue présidente (photos du CA et de l’observatoire)
Le conseil a subi d’importantes modifications statutaires en vue de ses objectifs. Son sigle CRCHF a été remplacé par l’acronyme CORECOHF suite à l’assemblée générale du 7 mars 2020 qui s’est tenue au 7, rue Decrès 75014 Paris, et au cours de laquelle Lorfils REJOUIS a été élu président (photos et le procès-verbal).
Les communautés expatriées haïtiennes ont été choquées par l’assassinat crapuleux du Bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Docteur Monferrier DORVAL. Les ravages des milices gangstérisées de tout bord continuent de les préoccuper. (Massacres de Bel air, de la saline, Cité soleil, de Delmas, expropriations de biens immobiliers et/ou fonciers assurés par des bandits légaux). Un pays en perdition en somme.
Cette situation alarmante a trop duré. Elle rend inopérants les investissements des communautés expatriées pour le développement d’Haïti et le bien-être des Haïtiens. L’Etat de droit est la condition sine qua non pour les rendre pérennes. Or, outre ces assassinats, le quitus donné aux phalanges, la mise en place du nouveau CEP et les missions qui lui sont assignées informent de la volonté des dirigeants d’institutionnaliser la déstabilisation de la société pour asseoir un régime aux dérives dictatoriales, pour étouffer la démocratie, entraver l’Etat de droit.
Certains opposants politiques œuvrent aussi pour cette déstabilisation. Leur comportement cristallise la déchéance de ce pays. En témoigne la guerre entre les partisans des élections et ceux de la transition. Pourtant, la seule attitude valable dans ce cas est un accord politique qu’aucun des camps ne semble vouloir. Comme d’habitude. Ils mettent dans une impasse les possibilités d’une normalisation de la situation. Ils ruinent les investissements de la « diaspora » pour une Haïti assainie. Le dernier recours est la société civile dont la « diaspora » fait partie.
Le Conseil représentatif de la communauté haïtienne de France (CORECOHF) appelle solennellement les expatriés haïtiens à se mettre d’accord sur la conduite à tenir pour contrer les manœuvres dilatoires des deux camps et pour siffler la fin de ce match destructeur. La réponse à apporter aux impérities, aux postures tyranniques et démagogiques, doit être concertée, collective, portée par une fédération des expatriés haïtiens.
La cohésion des communautés haïtiennes expatriées peut annoncer une ère nouvelle pour le pays. Une position claire et unitaire de la « diaspora » rendra ses lettres de noblesse à la justice, à la politique, à la démocratie. C’est la seule proposition valable pour lutter sûrement, efficacement, et pour longtemps, contre le népotisme, le clientélisme, la nomination des affidés.
Le CORECOHF rejette avec la dernière énergie la nomination de Madame Esperancia CESAR comme représentante de la « diaspora ». Pas seulement sur la base de ses accointances réelles ou supposées avec le pouvoir, mais parce qu’elle n’a été ni élue ni choisie par les communautés haïtiennes expatriées.
Le CORECOHF se joint aux autres structures représentatives de la « diaspora » pour exprimer son indignation devant la situation actuelle qui enfonce tous les jours le pays et dont l’objectif est de désunir pour garantir l’impunité, démoraliser, démotiver les forces de progrès.
Le CORECOHF s’insurge contre l’institutionnalisation du banditisme comme mode de gouvernance en Haïti et abonde dans le sens de la « requête relative au refus de la prestation de serment des membres de ce nouveau CEP » adressée à la cour de cassation par les organisations de défense des droits humains.
Le CORECOHF exige que tout soit mis en œuvre pour la normalisation de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans la perspective d’une Haïti unie et prospère. Il est persuadé que la création de la fédération des expatriés haïtiens (FEH), en appui à la société civile en Haïti, est le pont à emprunter pour y arriver, mais aussi pour faire entendre la voix de la « diaspora » en vue d’une Haïti inclusive, pacifiée et prospère.
UN MOT DE DU PRÉSIDENT EN CES TEMPS PARTICULIERS
REJOINDRE LA COMMUNAUTÉ DES ENTREPRENEURS HAÏTIENS
133 rue de Saussure, 75018 Paris, France