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CHRONOLOGIE DU CORECOHF

Histoire: Texte

ANNÉE 60

La dictature des Duvalier

La communauté haïtienne de France se construit avec l’arrivée des exilés de la dictature des Duvalier dans les années 60. Ce régime violent et sanguinaire persécutait nombre d’Haïtiens. Professeurs, médecins, écrivains, intellectuels divers se voyaient obligés de quitter leur pays pour avoir la vie sauve.


Ils se retrouvaient un peu partout dans le monde. Amérique du nord, Afrique, Europe. En France, ils essaient de se constituer en communauté qui s’est étoffée avec les étudiants. Ceux-ci étaient déjà là. Ils furent issus des élites économiques et politiques haïtiennes. Pas très nombreux, ils  vivaient dans un cercle fermé. Ils étaient invisibles. Presque.

Crowd Protesting
Histoire: Bienvenue
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ANNÉES 70-80

Arrivée continuelle massive d'immigrés

Les exilés commencèrent à organiser des réunions pour renverser  la dictature autour de l’action patriotique dans des conditions difficiles d’autant plus que les ambassades haïtiennes en France et en Europe se constituaient d’agents du régime. Malgré tout, ils avaient créé, avec quelques étudiants, des associations à des fins politiques mais aussi culturelles. Ces dernières se sont multipliées très rapidement. Les associations culturelles et/ou confessionnelles fleurissaient dans toute la région parisienne et aussi en région. À Strasbourg notamment.

À Paris, les plus en vue furent  Haïdev (Haïti développement) de René Benjamin dont l’activité principale portait sur la santé des Haïtiens en France,  ATHAIF (Association des Travailleurs Haïtiens Immigrés en France) qui accompagnait les travailleurs haïtiens souvent réfugiés politiques dans l’intégration par l’alphabétisation, le cours de français et le montage des dossiers pour leur légalisation et pour faciliter le regroupement familial, l’ARCHE[1] (Association Religieuse et Culturelle des Haïtiens à l’Extérieur) dont l’activité principale fut de favoriser la rencontre entre les protestants haïtiens autour de la pratique religieuse, l’association culturelle « pour Haïti » qui s’est  spécialisée dans la publication d’une revue haïtienne, laquelle informe sur la situation politique du pays, sur la vie culturelle communautaire, organise des conférences et des projections/débat.

Si l’on considérait que le débat est clos sur la réalité de la communauté haïtienne du point de vue anthropologique, la question de sa  dynamisation et de sa visibilité se posait dès lors. Dans cette optique, ARCHE/ ATHAÏF/ pour Haïti tentèrent de se rapprocher en 1987. Cela n’a pas produit d’effets. Les raisons en furent multiples. ATHAIF  voulait dominer les deux autres. Elle était une organisation de masse ; elle travaillait en lien avec un parti politique. Cette division  fut constatée entre les partis politiques d’obédience socialiste, communiste et  socio-démocrate également. Ces rififis rendaient difficile le repérage de la communauté.

Mais, pour certains acteurs, il était insupportable de ne pas retenter l’expérience de l’ARCHE/ ATHAÏF/pour Haïti. D’autant que l’instabilité politique en Haïti après la chute de la dictature en 1986 continuait  de déverser les réfugiés politiques en France. Les associations grossissaient et se multipliaient. Il fallait réessayer.  


[1] L’ARCHE est devenue dans les années 90 Association pour le Rayonnement Culturel d’Haïti et de son Environnement. Elle fait la promotion de l’éducation et de la culture, elle protège l’environnement et incite à la solidarité avec Haïti.

Histoire: Passez à l'action

ANNÉES 2000

La tentative de la PAHFA

Ainsi, au cours des années 2000, s’est créée la plateforme des associations franco-haïtiennes (PAFHA) dont l’objectif était d’impulser une synergie entre les associations pour les rendre visibles, dynamiques et solidaires. Donc, rendre identifiable la communauté haïtienne de France à travers  la dynamisation et la professionnalisation des associations.


Une des vertus du projet de la plateforme était de pouvoir vérifier que les actions portées en France se font dans un double objectif : visibilité en France et solidarité avec Haïti. La démarche de la PAFHA fut jusque-là la plus aboutie. Un réel engouement s’est exprimé pour en devenir membre. Ce dynamisme associatif impulsé par la PAFHA flamboyante d’alors participait tant soi peu à la mise en lumière d’une communauté qui ne s’affirme toujours pas. La raison en fut que la corporation active ne s’est pas dépassée.


Ainsi, de la chaotique constitution de la communauté haïtienne avec les exilés et les étudiants de la première heure jusqu’aux travaux de la PAFHA, aucune structure n’a eu de vision globale de la communauté. Donc, encore moins le désir de la représenter, c’est-à-dire dépasser le culte de la personnalité pour valoriser l’ensemble de ses composantes. Comme si la balkanisation de la communauté n’était pas la cause de son invisibilité, la cause du débat initié sur son existence. 

Vient la difficile mission du CORECOHF pour mettre d’accord les visions initialement relatées, mais aussi pour l’affirmer comme outil de cristallisation d’une communauté haïtienne de France avec un impact sur la vie en Haïti.

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Histoire: À propos
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