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 Anne-Louise MESADIEU  est un membre de notre communauté dont l'intégration dans la société française a favorisé l'accession à des postes électifs.  Elle est élue à Chaville, une commune des Hauts de seine et à la région île de France. Son rôle à l'ambassade d'Haïti ne paraissait pas incompatible à ses mandats électifs français jusqu'à ce rappel relaté dans Juno7 paru le 29 juillet dernier où l'on peut lire:"Anne Louise MESADIEU, premier secrétaire à l’ambassade d’Haïti en France, a trompé la vigilance de la chancellerie pendant huit ans."Haïti 24 abonde dans le même sens en écrivant que « Anne Louise MESADIEU a trompé les autorités haïtiennes». 

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  L’article de Juno7 ainsi que celui d’Haïti 24 met en relief une hypocrisie sous-jacente que nous nous devons de dénoncer. Dérivant de son objectif premier, l’information, il arbore un caractère surprenant qui cristalliserait des pratiques journalistiques peu conventionnelles. Un journalisme aux antipodes de la déontologie et de l'éthique. Un journalisme  aux services d’une minorité anti-cosmopolite.

  L'intéressée sait se défendre. Heureusement. Elle a répondu à l'article de Juno7 – par ricochet à celui d’Haïti 24- en expliquant ce qu'est le journalisme et en délivrant sa vérité.


  Mais, dans cette affaire, le message envoyé est mauvais pour les communautés haïtiennes expatriées. Toutes ces ressources humaines dont le système politique haïtien et le journalisme manipulateur, telle la voix d’un ventriloque crevé, veulent  interdire toute implication dans les affaires du pays. Pourtant ces ressources humaines sont si indispensables à la reconstruction du pays. Voilà un des enjeux de cette affaire : exclure les communautés expatriées haïtiennes comme on exclut les paysans haïtiens de la vie du pays.


  Notre intervention n'est pas une défense de la personne d'Anne Louise MESADIEU - elle n'a pas besoin de nous pour cela- mais elle se veut un rappel des enjeux du modèle sociétal du pays en dehors amplifié.


  Notre intervention veut attirer l'attention des communautés expatriées haïtiennes  et des sÅ“urs et frères en Haïti sur tout ce que nous avons à perdre si nous laissons prospérer ces manipulateurs.


  Notre intervention se veut un éclairage de la situation qui est un terreau fertile à la manipulation à l’œuvre ici. Elle doit contraindre à mettre des cadres et à s’y tenir pour éviter tout mélange de genre. Elle doit faciliter la compréhension de l’intégration indispensable des expatriés à la dynamique de changement dont Haïti a besoin.

  Voilà pourquoi nous n'abandonnerons jamais la lutte visant à supprimer les articles discriminants et ostracisants dans le cadre d’un nouvel amendement constitutionnel ou d’une nouvelle constitution. Nous voulons que les règles, les lois, la constitution soient justes, inclusives et qu’elles soient respectées scrupuleusement. Sans passe-droit. Sans flou favorisant le trouble, le désordre, le népotisme. Sans chausse-trappes sécrétant l’instrumentalisation. Sans mensonge entretenant le grotesque et la jalousie.

 La double nationalité s’impose. La République d'Haïti, en l’acceptant, doit en fixer les champs de l’exercice également. À quel poste par exemple un binational d'origine haïtienne peut-il mettre ses compétences au service de son pays d'origine? Que cela soit précisé et respecté.


  La chancellerie n'a pas découvert au bout de 8 ans qu’Anne Louise MESADIEU était une élue française. La chancellerie n’est pas sans savoir non plus qu’Anne-Louise MESADIEU est aussi une Haïtienne solidaire de son pays. Elle a une expertise et se sent citoyenne haïtienne. Contrairement à  tous ceux qui  dupent, trahissent, spolient le peuple haïtien depuis toujours. Ceux-là même qui veulent le dresser  contre les sÅ“urs et frères de l'extérieur tandis que  ceux-ci  continuent d'en prendre grand soin. Par amour. Par devoir. Par cet attachement viscéral qui dérange tant. C’est ce qu’Anne Louise MESADIEU démontre. Comme la grande majorité des expatriés haïtiens.

  Nous voulons la reconnaissance de cette double nationalité avec tout ce qu'elle implique.  Nous voulons ce droit de vote pour les expatriés. Nous voulons ce droit de vote aux prochaines élections. Nous voulons que ce droit soit inscrit dans la prochaine loi électorale. C'est une obligation liée à l'exercice de notre citoyenneté recomposée.


  Aussi voulons-nous la représentation des communautés haïtiennes expatriées aux deux chambres et que le ministère des Haïtiens vivant à l'extérieur soit dirigé par une expatriée élue ou un expatrié élu par ses pairs afin d'avoir enfin l'interface légitime entre les communautés haïtiennes expatriées et le pays,  et que cette femme ou cet homme -entourée (é) d'honnêtes gens- puisse gérer le fonds des expatriés pour le développement en Haïti, (FEDH).


  Nous voulons que tous les expatriés, selon leurs compétences et leur savoir-faire, puissent donc participer à  la vie politique, sociale, économique d'Haïti. Sans chasse aux sorcières. Sans manipulation non plus.


  Nous sommes Haïtiens. Nous aimons notre pays. Nous aimons notre histoire et nous en sommes plus que solidaires. Nous lui sommes redevables de mille choses. Nous avons aussi  les moyens de lui redonner ses lettres de noblesse, avec les sÅ“urs et les frères de l'intérieur qui vivent mal sa descente aux enfers. 

  Comme nous, vous devriez être animés de cette même volonté en n'excluant personne mais en utilisant les compétences et la bonne volonté de toutes les filles et de tous les fils d’Haïti. Peu importe leurs mille nationalités s'ils se sentent citoyens haïtiens. S'ils se sentent enfants d'Haïti. S'ils sont respectueux des règles. 


  Un prince danois essaya de prouver que la glaise, qui lute un tonneau de bière, peut contenir la poussière d'Alexandre et de César. Quel atome de Toussaint Louverture et de  Jean-Jacques Dessalines peut-on déceler dans des pratiques fantoches et réactionnaires? Dans des pratiques non-conventionnelles ? 

  Voulez-vous comme nous une Haïti à la hauteur de son histoire ? Une Haïti qui fasse une place à tous ses enfants selon leurs expertises et leurs compétences ? Pour y arriver, il faut qu’elle soit une et indivisible. C’est ici l’enjeu majeur et le seul qui vaille.

Vive Haïti une et indivisible ! Vive Haïti inclusive !


                                                                Le CORECOHF.

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